Les placements financiers

L’épargne financière est un complément des liquidités nécessaires pour faire face aux dépenses quotidiennes et aux aléas de la vie. Elle répond aux dépenses imprévisibles. On parle souvent de matelas de sécurité.

Cette épargne peut se constituer grâce à des produits financiers plus ou moins risqués. Les moins risqués étant les livrets bancaires…les plus risqués les actifs côtés en bourse.

On distingue plusieurs horizons de placement qui répondent à divers objectifs :

  • L’épargne court terme, moins de 4 ans.
  • L’épargne moyen terme dont l’horizon de placement se situe entre 4 et 8 ans.
  • L’épargne long terme, supérieure à 8 ans, dont le but est entre autres de capitaliser pour la retraite.

Le contrat d’assurance-vie est le placement préféré des français. Il représente environ 30% de l’épargne des ménages soit près de 1,8 milliard d’euros.

Le contrat d’assurance-vie est un produit de placement mais avant tout il s’agit d’une enveloppe juridique qui confère à son souscripteur un certain nombre de droits et d’avantages.

Il permet de répondre à divers objectifs :

  1. Se constituer une épargne à son rythme, souple et disponible et d’en disposer à tout moment en vue d’un projet futur (revenus complémentaires, acquisition d’une résidence principale etc…) ;
  2. Alléger sa fiscalité sur les plus-values réalisées lors de rachats à partir de 8 ans de détention : abattement annuel de 4 600€ si le souscripteur est célibataire ou 9 200€ si marié ou Pacsé ;
  3. Protéger ses proches en facilitant la transmission de ses biens et en bénéficiant d’exonérations de droits de succession ;
  4. Permet de constituer une garantie lors d’un emprunt bancaire ;

Outre les nombreux avantages que confère l’assurance-vie, le contrat permet d’optimiser son épargne à travers un large choix de supports d’investissements. En fonction du profil de risque du souscripteur, l’épargne peut être placée sur des fonds euros ou des unités de comptes.

L’épargne investie sur les fonds euro est garantie par la compagnie d’assurance et les intérêts générés sont acquis alors que l’épargne placée sur les unités de comptes (actions, obligations, fonds immobiliers etc..) ne sont pas garanties mais en contrepartie du risque pris, les performances générées sont plus élevées et permettent d’optimiser le rendement du contrat.

La fiscalité d’un contrat d’assurance-vie est simple. Le souscripteur a la possibilité d’opter pour une fiscalité allégée grâce au PFU (12,8% d’impôts + 17,2% de prélèvements sociaux). Toutefois, une imposition sur le barème progressif est envisageable, un tel choix procurera au souscripteur des avantages en termes de déductibilité de CSG et ou d’abattement sur dividendes.

Le compte-titres est une enveloppe qui permet d’acheter ou vendre des valeurs mobilières de toute nature : actions, obligations, titres non cotés, produits structurés ou encore des ETF (trackers d’indices).

Il permet donc de se porter acquéreur d’un très large choix de valeurs, à la différence du Plan Épargne en Actions ou du contrat d’assurance vie dont l’éligibilité des supports est liée respectivement pour l’un à une zone géographique et pour l’autre à la politique de la compagnie d’assurance.

 Le compte-titres permet donc d’acheter des titres sur tous les continents et toutes les places financières.

Toute personne physique ou morale comme les résidents et non-résidents français peuvent souscrire à un compte-titres.

Un compte-titres peut-être ouvert auprès d’une banque ou une société de gestion de portefeuilles. Les conditions d’ouverture sont simples et légères pour le souscripteur. Le montant minimum est souvent supérieur à 100€ et il n’y a pas de plafond de versement.

Concernant la gestion du compte-titres, le souscripteur aura plusieurs possibilités. Il pourra être autonome et effectuer seul ses opérations, s’appuyer sur une expertise de gérant mais être autonome dans le passage de ses ordres ou alors, il pourra donner mandat à une société de gestion qui se chargera de gérer le contrat après avoir effectué un profil investisseur bien défini.

Comme tout produit de placement, le souscripteur devra faire face à la fiscalité. En cas de versement de dividendes ou de gain de cession de valeur mobilière, le souscripteur aura la possibilité d’opter pour une fiscalité allégée grâce au PFU (12,8% d’impôts + 17,2% de prélèvements sociaux). Toutefois, une imposition sur le barème progressif est envisageable, elle sera globale pour l’ensemble des revenus de capitaux mobiliers et plus-values mobilières.  Un tel choix procurera au souscripteur des avantages en termes de déductibilité de CSG et ou d’abattement sur dividendes.

Le Plan Épargne Actions est un placement financier et un produit d’épargne.  Il a été créé dans les années 1990 afin d’encourager l’investissement en bourse des particuliers.

Il existe également le PEA PME-ETI soumis au même régime et limité aux petites et moyennes entreprises et des entreprises de tailles intermédiaires.

Le PEA permet de faire fructifier son capital dans le cadre d’un portefeuille de valeurs mobilières dans une enveloppe fiscale privilégiée. Il peut également être utilisé pour obtenir des revenus complémentaires et préparer sa retraite.

L’ouverture d’un PEA doit répondre à des obligations. Le titulaire doit être domicilié fiscalement en France et ne peut détenir plusieurs plans. En revanche un même titulaire peut détenir un PEA classique et un PEA PME-ETI.

Ces produits de placement ont des conditions de versements bien particulières. Les versements au sein d’un PEA classique ne doivent pas dépasser 150.000€ et pour un PEA PME-ETI 75.000€.

Les personnes mariées ou Pacsées peuvent chacun détenir un PEA et PEA PME-ETI ce qui permet au sein d’un même foyer de porter le montant maximum des versements sur l’ensemble des plans à 450.000€.

La souscription d’un PEA peut se faire de trois manières différentes :

  • Auprès d’un établissement bancaire ;
  • Auprès d’une compagnie d’assurance ;
  • Auprès d’une société de gestion de portefeuilles.

Le fonctionnement d’un PEA est sans contrainte. Le montant des versements minimum est faible et les versements périodiques ne sont pas obligatoires. De plus, la gestion du PEA peut être réalisée soit par le titulaire du plan ou être déléguée auprès d’un établissement tiers.

Le PEA est un placement investi en actifs risqués mais qui offre un potentiel de rentabilité élevé.

D’un point de vue fiscal, le PEA dispose de ses propres règles bien particulières :

  • En cas de rachat avant 5 ans, les plus-values réalisées sont imposables au taux de 12,8% + 17,2% de prélèvements sociaux. De plus, un rachat avant 5 ans entraîne la clôture du plan, seuls des rachats de la totalité du capital sont possibles avant 5 ans.
  • En cas de rachat après 5 ans, les plus-values sont exonérées, seuls les prélèvements sociaux sont dus. Un rachat ou retrait après 5 ans n’entraîne pas la clôture du plan. Il est possible par la suite de réaliser des versements, dans la limite du plafond disponible.

Le PER (Plan Épargne Retraite) est un contrat de retraite qui peut se décomposer en deux étapes clés : Une phase de souscription et une phase de rente lors du départ à la retraite du souscripteur.

Le fonctionnement du PER est similaire à un contrat d’assurance-vie dans son mode de gestion. L’épargnant pourra alimenter son contrat par des versements programmés ou périodiques selon son profil de risque.

À la différence d’un contrat d’assurance-vie, l’épargne versée sur le PER ne sera disponible qu’au départ à la retraite du souscripteur. Toutefois, il existe certaines exceptions pour récupérer le montant versé (décès du conjoint, invalidité, achat de la résidence principale etc…).

Une fois l’âge de la retraite atteint, l’épargne accumulée sur le plan donne lieu au versement d’un capital ou d’une rente viagère. Il peut également être convenu que celle-ci soit réversible au profit du conjoint ou d’une tierce personne.

En cas de décès du souscripteur pendant la phase d’épargne, il est possible de garantir le versement d’un capital ou d’une rente viagère au profit du conjoint ou d’un bénéficiaire désigné.

Le PER dispose de ses propres règles fiscales :

Les sommes versées sur un PER sont déductibles du revenu imposable dans une certaine limite. Le gain fiscal est proportionnel au taux d’imposition. Par conséquent, le PER s’adresse principalement aux épargnants dont le taux marginal d’imposition est d’au moins 30% durant la phase d’épargne et plus modéré après la cessation d’activité.

En investissant au sein d’un PER, le titulaire du plan bénéficie d’un effet de levier fiscal.

Pour connaître le montant déductible, il faut se référer à la page 4 de votre avis d’imposition. Dans le cas où l’adhérent utilise le plafond de l’année en cours, il a la possibilité d’utiliser le plafond des trois années antérieures, en commençant par la plus ancienne.

À l’âge de la retraite, si l’adhérent opte pour une sortie en capital, le montant correspondant au cumul des primes est taxé au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Les intérêts générés sur le plan sont eux, taxés au prélèvement forfaitaire unique à 30 %. Afin d’alléger sa fiscalité, il conviendra de fractionner sa sortie en capital dans le temps.

Si l’adhérent opte pour une sortie en rente, la rente est taxée au barème progressif de l’impôt sur le revenu (après abattement de 10 %) et aux prélèvements sociaux à 17,2 %.

Le souscripteur à la possibilité de refuser la déductibilité des versements à l’entrée pour bénéficier d’une fiscalité plus douce à la sortie.


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